Actions du GIS

Réflexions de prospectives

Dans le cadre des actions du Groupement d'Intérêt Scientifique Sciences de la Cognition, nous nous proposons d'organiser des réflexions de prospectives sur des domaines et des thématiques clefs relatifs aux développements actuels et futurs des sciences cognitives.

Ces réflexions porteront sur des thèmes précis,
clairement identifiés et suffisamment étroits pour pouvoir faire l'objet de propositions d'actions rapides ; elles joueront donc un rôle stratégique dans le dispositif du GIS Sciences de la Cognition. D'un côté, elles prépareront les actions futures en cernant des thèmes scientifiques d'actualité, d'un autre côté, elles mesureront la réponse des communautés scientifiques concernées. Enfin, ces groupes de réflexion nous aideront à constituer des viviers potentiels où nous pourrons puiser des experts pour les évaluations futures, lorsque les propositions se concrétiseront sous la forme d'appels à projets ou d'appels d'offres.

Tenant compte de la faible disponibilité des personnalités que nous solliciterons, nous minimiserons le nombre et la durée des réunions par un travail préliminaire fait d'enquêtes et de collectes d'informations. C'est ce qui nous a conduit à proposer un schéma d'organisation en quatre phases :

En tout premier lieu, au cours d'une phase préliminaire, on cherchera à identifier les questions, les acteurs et les experts qui participeront activement à la réflexion ; on nommera un rapporteur chargé de présider les réunions de réflexion. Dans un premier temps, les rapporteurs seront des membres du directoire du GIS Sciences de la Cognition. Cette phase sera plus ou moins rapide, selon les questions ; elle sera interne au directoire du GIS Sciences de la Cognition, ce qui n'empêchera pas de s'entourer d'avis autorisés. Une fois lancé, à l'issue de cette phase préparatoire, le cycle de réflexion devrait être assez bref : pas plus de deux mois entre la décision et le rapport, sauf cas exceptionnel, lorsque la phase préparatoire demande plus de temps..

Dans une seconde phase, la phase préparatoire, le rapporteur pourra faire une brève enquête pour collecter l'information nécessaire. En effet, il faut disposer d'éléments d'information extrêmement précis lors des réunions d'experts, celles ci devant être vues comme des lieux de discussion et non comme des successions d'exposés informatifs. Cette phase devrait durer une quinzaine de jours en moyenne, quelquefois moins si le rapporteur posséde déjà une bonne connaissance de son sujet.

Point culminant de la réflexion, la troisième phase, la phase de réunions, fera l'objet d'une ou, d'au plus, deux réunions d'une demi journée chacune. Des experts, éclairés par les éléments d'information collectés à cet effet, pourront alors débattre des enjeux en présence, afin de répondre de façon argumentée, aux différentes questions qui leur auront été initialement posées.
Le directoire du GIS se chargera de nommer ces experts en fonction de leurs compétences ; le plus grand soin devra être porté à ces nominations en sorte que l'équilibre entre les différentes sensibilités et les différentes compétences soit le reflet de ce qu'il est dans la communauté scientifique. On prendra garde à ne pas prendre parti dans des querelles d'école, et à éviter les conflits stériles. Cela étant, il n'est pas question de gommer les différences de vues ; bien au contraire, il faudra les expliciter en sorte que tous puissent comprendre les enjeux intellectuels en présence. Les rapports produits devront faire clairement état des divergences de vues, lorsqu'elles sont vraiment patentes et irréductibles.

Dernière question, le nombre : l'expérience montre qu'au delà d'une vingtaine de personnes tout groupe tend à se déliter. Mieux vaut donc faire des réunions ciblées, avec moins d'experts. Sachant que le directeur et les quatre directeurs adjoints du GIS pourront participer à ces réunions, ceci signifie qu'une quinzaine d'experts devraient être nommés pour chaque réunion.

Enfin, au cours d'une dernière phase, la phase de rédaction, le rapporteur devra rédiger un document concis, d'une vingtaine de pages environ, complété si besoin est par des annexes. Ce document circulera alors au sein du comité pour être commenté et amendé jusqu'à stabilisation, sachant qu'il s'agit de parvenir à un consensus, tout en faisant une part à la diversité des points de vue lorsque ceux-ci sont argumentés. Dans la mesure du possible, les moyens moderne de communication, courrier électronique, télécopie, réseau Internet seront utilisés.

D'une façon générale, les rapports devront absolument être clairs et lisibles par des personalités extérieures à la communauté des spécialistes qui les ont rédigés. C'est pour cela qu'il nous paraît préférable de confier la rédaction initiale à un seul, puis de la rectifier, au lieu de colliger des contributions hétérogènes. Ces objectifs étant atteints, nous envisagerons une divulgation de ces rapports soit la sous forme d'opuscules destinés aux décideurs et aux scientifiques, soit sous la forme d'une publication du GIS, plus régulière, et qui ferait autorité dans le domaine.

Le but de ces réflexions est multiple :
En premier lieu, il s'agit, comme on l'a dit, de produire de brèves synthèses sur des domaines-clefs des sciences cognitives.
En second lieu, ces réunions devront dégager des propositions d'actions, qu'il s'agisse d'actions incitatives destinées à des équipes de recherche fondamentale associées au GIS, ou de projets de partenariats avec d'autres organismes de recherche, avec des industriels ou des opérateurs, ou même d'actions de transfert vers le secteur socio-économique.
En troisième lieu, ces réunions fourniront aux chercheurs et aux industriels réunis, l'occasion de réfléchir ensemble sur les évolutions prévisibles à court, moyen et long terme. Elles pourront éventuellement déboucher sur la publication d'un rapport et sur une animation large de la communauté scientifique.

En bref, ces réflexions prospectives auront pour fonction d'éclairer le directoire du GIS Sciences de la Cognition sur des questions d'actualité relatives aux sciences cognitives, de faire des propositions d'action et d'ouvrir sur l'avenir. Au reste, lorsque la qualité des rapports l'autorisera, ceux-ci feront l'objet de diffusions plus large, et de ce fait, il pourront contenir des suggestions à l'adresse d'institutions ou de partenaires extérieurs au GIS.


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