Propositions d'action


Quatre types d'actions sont apparues à la fois utiles au développement des approches cognitives des dysfonctionnements de la cognition, et utiles aux communautés scientifiques concernées qui puiseraient là une reconnaissance institutionnelle nécessaire à la poursuite de leurs activités.

Rapport
La première action consiste à rédiger un rapport à destination de la communauté scientifique. Ce dernier aurait deux fonctions : envoyer un signe aux communautés concernées et sensibiliser les partenaires potentiels à l'importance des évolutions paradigmatiques induites par les approches cognitives.

Ce premier rapport pourrait constituer la trame du rapport final, ou être complètement refondu, peu importe ; il suffit qu'une première version soit rédigée au mois d'octobre pour circuler entre les membres du groupe de réflexion avant d'être éditée et de faire l'objet d'une diffusion large vers la fin 1995.

Actions incicatives sur projet
Pour ce qui est des actions incitatives sur projet, rappelons tout d'abord que ces actions doivent être très ciblées et qu'elles doivent donner des résultats scientifiques tangibles d'ici trois à quatre ans pour répondre aux objectifs du GIS. Le traitement de certaines questions d'une portée sociale indéniable, comme le vieillissement, le maintien de l'attention ou l'abus de médicaments, devrait certainement bénéficier de l'apport des travaux financés par le GIS ; cependant, au plan scientifique, il conviendrait de proposer des thématiques plus ciblées, sur lesquelles des avancées mesurables sont susceptibles d'être atteintes.

Trois thématiques ont été évoquées dans le corps de ce rapport : planification, représentation mentale de l'action, intentionnalité. D'autres ont été suggérées : mémoire, temporalité, rapports entre affect et cognition. Il nous appartiendra, lors de la réunion du 8 septembre, de trancher sur cette question.

D'autres problématiques pourraient être abordées dans le cadre de l'appel d'offre lancé par le GIS :
Ces problématiques ne sauraient, bien entendu, faire toutes l'objet d'un appel d'offre en 1995, au risque de disperser les efforts. Il conviendra donc, lors de la prochaine réunion, de dégager celles qui, parmi toutes ces problématiques scientifiques, possèdent la maturité suffisante et le caractère novateur requis pour pouvoir faire l'objet d'une action du GIS, compte tenu des objectifs déjà énoncés.

À noter aussi, que certains des thèmes énoncés plus haut (planification, représentation mentale de l'action et intentionnalité) pourraient être traités sous les angles indiqués ici, ce qui réduirait les difficultés liées aux choix.

Groupes de travail
Les discussions du 27 juin ont montré que la communauté scientifique éprouvait, dans ce domaine, un grand besoin de se rencontrer et de se faire connaître à l'extérieur. De plus, certaines de thématiques qui ne pourraient faire l'objet d'un appel d'offre, seraient susceptibles de faire l'objet d'un travail de réflexion suivi. Un ou plusieurs groupes de travail pourraient donc être créés. Au demeurant, notons qu'une association existe dans ce domaine, l'AREP Co, et que d'autres structures, comme le club de Neuropsychologie oeuvre dans le sens préconisé ici. Le GIS pourrait éventuellement jouer un rôle dynamisant pour ces structures ; il reste cependant à étudier les modalités exactes d'action.

État des lieux
Le besoin d'états des lieux dans tous les domaines qui touchent à l'approche cognitive des dysfonctionnements de la cognition a été manifesté plusieurs fois au cours de la réunion. Cet état des lieux devrait se concrétiser par la rédaction d'un annuaire des équipes et des personnes d'une part, et par un recensement des équipes et, surtout, des travaux, d'autre part. En effet, il apparaît que les équipes se connaissent, mais qu'elles ne connaissent pas toujours leurs travaux respectifs. Par ailleurs, un état des lieux sur des questions connexes qui pourraient, à terme, intéresser certains chercheurs dans ce domaine pourrait être fait ; c'est, par exemple, le cas pour les banques de cerveaux. Les états des lieux et les annuaires seraient diffusés sur demande ou mis à disposition sur un serveur Internet.

Écoles de formation
Il serait éventuellement souhaitable d'organiser une école de formation destinée à sensibiliser des cliniciens et des fondamentalistes aux approches cognitives des dysfonctionnements de la cognition. Il restera, pour ce faire, à trouver un organisateur, à établir un programme de formation et à désigner un comité scientifique, sachant que le service de la formation permanente du CNRS peut fournir un soutien logistique important lorsque des chercheurs CNRS participent à ces écoles.



GIS "Sciences de la Cognition"

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