Questions de moyens



En préliminaire à la réunion du 25 avril 1995, trois questions avaient été posées : la première portait sur l'harmonisation entre l'action du GIS en imagerie cérébrale et l'Action Concertée Coordonnée "Sciences du Vivant" n°12, la seconde était relative à la représentativité du comité, et la troisième aux besoins de formation.

Harmonisation ACC-SV n°12
Une Action Concertée Coordonnée a été lancée par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche sur des thématiques proches de l'imagerie cérébrale. En particulier, dans l'ACC-SV n°12, il existe un volet qui traite de l'imagerie des fonctions cognitives chez l'homme ou le primate non humain (TEP, IRMF, MEG, EEG et nouvelles techniques).

Le souci d'harmonisation des actions est tout à fait légitime pour ceux qui se sentent concernés par une bonne gestion des deniers publics, il a d'ailleurs été souligné par le comité d'administration du GIS Sciences de la cognition du 19 avril dernier. Ce souci rend d'autant plus urgent et nécessaire la tenue des réunions de prospective du GIS qu'un travail de réflexion est requis. À cet égard, nombre de membres du comité de programme de l'ACC-SV n°12 étant aussi membres du groupe de réflexion convoqué par le GIS Sciences de la Cognition, il n'y a pas lieu de craindre qu'une ignorance des actions de l'une des instances par l'autre soit prétexte à un recouvrement. Le reste sera effort de bonne volonté...
Par ailleurs, il convient de noter que le mode d'action du GIS diffère rigoureusement du mode d'action de l'ACC-SV en se sens qu'il ne s'agit pas simplement d'appels d'offres, mais de la mise en oeuvre et du suivi de projets par une politique volontariste.

Représentativité du comité
Après une discussion rapide, plusieurs se sont inquiétés des manques dans le comité : l'absence de neuroradiologues a été déplorée. Il a donc été décidé d'adjoindre deux neuroradiologues, MM. Marceau et Manelfe, considérés comme de bons représentants de cette communauté ; ils ont donné leur accord.

Formation
Un effort de formation dans ces techniques nouvelles a été ressentis comme nécessaire, cette effort devant s'orienter dans trois directions : en direction de chercheurs et de praticiens en exercice, en direction de futurs chercheurs (DEA... ), enfin, en direction de techniciens.

Des actions de formation destinée à sensibiliser des chercheurs et des praticiens à une approche fonctionnelle de l'imagerie devraient être envisagées ; en effet, il semble que la culture dominante impose une approche essentiellement morphologique qu'il conviendrait de compléter à la lumière des approches fonctionnelles qu'autorisent désormais les techniques d'imagerie. De telles actions de formation prenant la forme d'écoles "des quatre saisons" s'adresseraient à des radiologues, à des neuroradiologues, à des médecins nucléaires, à des électrophysiologistes, à des psychologues et à des neurolinguistes. Ces actions de formation pourraient soit se faire dans un cadre national, soit dans un cadre international, les deux s'avérant peut-être nécessaires et complémentaires, selon les objectifs poursuivis, formation de praticiens ou formation de chercheurs.

Des contacts ont été pris avec la délégation régionale de Meudon qui ne voit aucun obstacle de principe à l'organisation sur le territoire national d'une école d'été sur l'imagerie cérébrale. Elle aurait toutefois besoin, avant d'aller plus loin dans les propositions, d'avoir un comité scientifique, une esquisse de programme scientifique, le profil des participants potentiels et leur nombre approximatif. Enfin, elle souhaiterait savoir si des personnels CNRS seraient éventuellement intéressés par une telle formation.

Nous avons donc décidé de constituer un comité scientifique qui comprendra, outre le directoire du GIS Sciences de la cognition, cinq personnes. Les noms suivant ont été suggérés :
Après discussion il semblerait qu'une telle école devrait durer cinq à sept jours, que le public potentiel est de l'ordre de 100 à 200 personnes, et donc que l'on pourrait, dans un premier temps prévoir une participation de 50 à 80 personnes, enfin, que les intervention devraient donner la parole à des spécialistes des techniques ou des disciplines suivantes :

- Imagerie anatomique
- SPECT
- IRMf
- EEG-MEG
- RMN
- Psychologie expérimentale
- Traitement du signal et de l'image
- Neurologie
- Neurobiologie
- Neurolinguistique
- Neuropsychologie

Au plan européen, des écoles de neurosciences ont déjà été organisées. M. Nicolas Ayache a été chargé de nous fournir des informations sur ce qui est fait et sur ce qui est possible.

À ces actions de formation professionnelle, s'ajoutent des actions plus longues de formation initiale destinées à de futurs spécialistes de l'imagerie cérébrale, qu'il s'agisse de chercheurs en puissance ou de personnels assurant le fonctionnement des installations.

D'un côté, il convient de former des techniciens de l'imagerie cérébrales qui seraient en mesure d'assurer le fonctionnement des centres existants, or la faible disponibilité des machines actuelles et le faible nombre de personnes compétentes rendent une formation "sur le tas" difficile. De plus, des semaines de cours théoriques ne suffisent pas non plus pour assurer la formation ; il faudrait aussi que les organismes financent des stages de ces futurs techniciens dans les laboratoires compétents. Ceci étant, l'organisation de type de formation ne relève pas de la compétence du GIS Sciences de la Cognition pour deux raisons : d'une part, il ne s'agit pas à proprement parlé de sciences cognitives, mais d'imagerie cérébrale, d'autre part, il est question de formation technique et non de recherche fondamentale, ce qui est la vocation du GIS.

D'un autre côté, il faudrait envisager la formation de futurs chercheurs aux techniques d'imagerie cérébrales. En d'autre terme, il faut vérifier qu'il existe bien des DEA qui forment de futurs doctorants qui souhaiteraient aborder ce domaine. Faut-il proposer la création de DEA spécialisés, de filières dans des DEA existant, ou faut-il former des jeunes chercheurs en cours de thèse, après leur DEA ? La question demeure la même dans de nombreux champs des sciences cognitives, et plus généralement, dans beaucoup de domaine interdisciplinaire ; nous l'aborderons en détail dans la réunion de prospective du GIS consacrée à la formation, car elle est prévue à cet effet. Nous ferons alors dans ce domaine, comme dans d'autres champs qui relèvent des sciences cognitives, une enquête auprès des responsables de DEA afin de dresser un bilan des thèses soutenues ces dernières années et des besoins ressentis par les laboratoires. À cet égard, outre l'existence de DEA, il faut aussi s'assurer de l'existence d'allocations de recherche en nombre suffisant et, surtout, de complément d'études destinés à des étudiants ayant terminé leur doctorat. Ces compléments d'études semblent particulièrement utiles dans un domaine comme l'imagerie cérébrale, où il apparaît que c'est dans les quelques années qui suivent leur thèse que les chercheurs sont le plus à même d'acquérir un complément de formation pour faire fructifier les compétences acquises au cours de leur thèse en faisant appel aux installations d'imagerie.
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