Projet 2

Relations entre les caractéristiques physiques des stimuli et les paradigmes expérimentaux


Ce second projet se propose d'étudier systématiquement l'incidence des paramètres psychophysiques des expériences sur les résultats obtenus par différentes techniques, et ce en faisant appel à différentes modalités sensorielles dont on fera varier les caractéristiques physiques.

Position du problème
La psychologie et la neuropsychologie cognitive et leurs méthodes expérimentales ont permis d'aboutir à des résultats extrêmement précis par l'observation du comportement. Les paradigmes expérimentaux utilisés, les caractéristiques des stimuli ainsi que les modèles testés sont complexes et extrêmement raffinés et jouent un rôle crucial dans l'obtention des résultats. En fait, de faibles variations des paramètres peuvent induire des résultats différents, voire apparemment contradictoires. La maîtrise de la problématique et des paradigmes qui en découlent joue donc un rôle clé (peut-être plus que dans d'autres domaines) dans l'interprétation des données expérimentales.

Limités à l'étude du comportement, les caractéristiques pertinentes des stimuli et le contexte de leur présentation sont donc extrêmement cruciaux et il est clair que des mesures d'imagerie fonctionnelle cérébrale (quelle que soit la méthode utilisée) se sont déjà trouvées confrontées à ce type de problème. En d'autres termes, changer "une virgule" dans un paradigme expérimental (tout comme dans un programme informatique) modifie de façon parfois considérable et souvent imprédictible les résultats.

Objectifs du projet
Pour effectuer de telles comparaison, on prendra plusieurs stimuli que l'on étudiera sur toute la gamme des paramètres psychophysiques. On fera appel à différentes modalités sensorielles et à différents protocoles expérimentaux pour étudier la résolution de différentes techniques d'imagerie fonctionnelle. Plus exactement deux études seront conduites :
Plus précisément, les études suivantes seront favorisées :
1.
Rôle des caractéristiques physiques des stimuli : par exemple intensité et contraste du stimulus par rapport au bruit de fond, temps de montée et de descente, durée de la présentation....
2. Rôle de l'intervalle inter-stimuli et du nombre de stimulations par seconde.
3. Étude de l'adéquation entre les caractéristiques précédentes (1 et 2) et les capacités de détection du système d'imagerie utilisé.
4. Comparaison des capacités de détection de différents systèmes d'imagerie pour un même stimulus ou pour une même situation expérimentale ; définition des caractéristiques optimales permettant l'utilisation simultanée, ou en temps différé, de plusieurs systèmes d'imagerie (par exemple métabolique et électromagnétique) dans un but de "fusion" et d'interprétation conjointe des résultats expérimentaux.

L'ensemble du projet 2 doit être rédigé à nouveau par Michel Imbert de façon à lui donner une orientation moins comportementaliste et plus cognitiviste. Il s'agit aussi de mettre l'accent sur la comparaison avec l'animal ­p; en particulier sur les primates non humains ­p; et sur un recalage fonctionnel des zones activées.
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GIS "Sciences de la Cognition"

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